L’Allemagne a lancé une usine pilote pour la production d’essence à partir de déchets de biomasse

Sur le campus de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), en collaboration avec Chemieanlagenbau Chemnitz GmbH, la première et jusqu’à présent usine pilote au monde pour la production d’essence basée sur la technologie biolique développée par les scientifiques du KIT a récemment été mise en service. L’usine réalise toutes les étapes du processus de production de bioliquides, de la pyrolyse flash et la gazéification à haute pression à la synthèse de biocarburants. Désormais, les scientifiques doivent tester l’ensemble de la chaîne de production de bioessence à partir de déchets de biomasse et optimiser la technologie pour une utilisation à grande échelle industrielle.

L’ensemble du processus biolique (de la biomasse au Karlsruhe liquide) est conçu pour maximiser l’utilisation des déchets biogéniques riches en carbone et se compose de quatre étapes. Dans la première étape, le résidu sec de biomasse produit dans d’autres technologies de biocarburants largement utilisées, mais à faible densité énergétique, est converti en une substance à haute densité énergétique similaire au pétrole brut par pyrolyse rapide. Cette substance, brevetée par les scientifiques du KIT sous le nom de bioliqSynCrude®, peut être transportée sur de longues distances de n’importe quelle manière rentable et est soumise à un traitement central supplémentaire.

De plus, grâce à la technologie de gazéification en ligne, bioliqSynCrude est converti en gaz de synthèse sans goudron, composé principalement de monoxyde de carbone et d’hydrogène, à des températures supérieures à 1 200 °C et à des pressions pouvant atteindre 80 bar. Dans la quatrième étape, le gaz de synthèse est nettoyé des impuretés telles que le chlore et l’azote à l’aide d’un épurateur de gaz chaud. La composition chimique du produit résultant est la même que celle d’un combustible fossile de haute qualité.

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D’ici la mi-2014, l’usine pilote devrait fournir un biocarburant de haute qualité à base de paille et d’autres déchets biogéniques, qui pourrait constituer une alternative aux carburants fossiles pour une utilisation dans les moteurs de véhicules.

La construction de la dernière filière de traitement des gaz chauds a été financée par le Ministère Fédéral de l’Agriculture et de la Protection des Consommateurs (BMELV) et le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER) avec un budget total de 22 millions d’euros.

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