Des scientifiques du MIT modifient des cellules de levure pour fabriquer des biocarburants plus efficaces

Dans la recherche de l’alternative la plus efficace aux combustibles fossiles, les scientifiques se tournent vers la matière organique. Récemment, une équipe de chercheurs du Massachusetts Institute of Technology a publié les résultats de leurs travaux sur la modification génétique de la levure commune pour fabriquer l’alcool lourd isobutanol.

La levure produit normalement de l’isobutanol en petites quantités à deux endroits de la cellule, les mitochondries et le cytoplasme. Cependant, en modifiant la levure au niveau cellulaire afin que la production d’alcool ne se produise que dans les mitochondries, les scientifiques ont pu augmenter la quantité de ce produit chimique de 260 %. De plus, ils ont pu augmenter la teneur en isopenanol de 370 % et en diméthylbutanol de 500 %. Les résultats de leurs travaux ont été publiés dans le dernier numéro de la revue en ligne Nature Biotechnology.

Jusqu’à présent, les scientifiques, d’autre part, ont essayé de réduire la quantité de produits chimiques dans la levure qui gâchent le goût du vin ou de la bière. Mais les chercheurs, dirigés par le professeur de génie chimique Gregory Stephanopoulos, ont emprunté une voie différente en rendant la levure commercialement viable et en certifiant le produit.

«Naturellement, les enzymes de la deuxième phase de la voie métabolique, situées dans le cytoplasme, «attendent» que les produits chimiques quittent les mitochondries pour tenter de les convertir. Mais si toutes les enzymes de la chaîne métabolique sont combinées en un seul endroit, dans les mitochondries, leur productivité augmente », expliquent les scientifiques.

Actuellement, la levure ne peut pas encore produire suffisamment d’isobutanol pour être utilisé à l’échelle industrielle, mais la technologie pourrait ouvrir des voies de biosynthèse pour produire une gamme d’autres produits chimiques. Actuellement, les chercheurs continuent de travailler sur l’augmentation de la production d’isobutanol tout en réduisant la quantité d’éthanol, un sous-produit majeur de la dégradation de l’amidon.

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